Sobriété hydrique : un guide d’action pour les collectivités du bassin Adour Garonne

Pour aider les collectivités du grand Sud-Ouest dans leur recherche de sobriété hydrique dans un contexte de changement climatique, la plateforme Bonnes pratiques pour l’eau du Grand Sud-Ouest a mis au point un dossier d’une grande richesse regroupant des retours d’expérience, des conseils et des références pour les collectivités désireuses de s’engager dans une démarche d’économie d’eau.

Mandatée par l’Entente pour l’eau, la plateforme des Bonnes pratiques pour l’eau du grand Sud-ouest a conçu cette publication pour encourager le déploiement des actions de sobriété hydrique dans les collectivités du bassin Adour Garonne.

Le bassin Adour Garonne, particulièrement vulnérable aux tensions hydriques et à la hausse des températures présentes et futures, nécessite des adaptations structurelles, opérationnelles et sociopolitiques. Cet outil propose donc aux décideurs un large champ d’actions pour initier ou renforcer des stratégies transversales d’économies d’eau, prenant en compte les principes de justice et d’équité sociale. Ce guide a pour but d’accompagne les collectivités dans la formalisation de leurs trajectoires de sobriété au sein des documents structurant le développement territorial, tels que les SCOT, PLU(i) ou SRADETT.

Réalisation d’un diagnostic comme point de départ

Avant toute action, réaliser un diagnostic fiable des ressources en eau et des vulnérabilités du territoire est essentiel. À l’instar du suivi des émissions de gaz à effet de serre, connaître l’empreinte hydrique locale permet d’orienter les choix stratégiques. Ces choix doivent être adaptés au contexte territorial, à la taille de la collectivité, aux réalités sociologiques et hydriques actuelles et futures, ainsi qu’aux actions déjà mises en œuvre.

Approche systémique et gouvernance participative

La sobriété hydrique implique d’intervenir à des niveaux très divers (efficacité des infrastructures communales, accompagnement des habitants, formation des agents territoriaux, coopération avec les acteurs économiques, aménagement du territoire etc.), cette diversité d’axes d’interventions témoigne de la nécessité d’une approche systémique, où l’eau est envisagée comme un bien commun en lien étroit avec d’autres secteurs en transition (énergie, mobilité, alimentation, tourisme, industrie, agriculture, etc.). L’élaboration de stratégies d’économies d’eau ne peut donc pas se faire sans une co-construction des projets avec l’ensemble des parties prenantes. Cette gouvernance participative, basée sur un dialogue constant, est essentielle pour anticiper les conflits d’usage et garantir un partage équitable de la ressource

L’eau, une affaire politique

La réussite des stratégies de sobriété repose avant tout sur un engagement politique fort. Comme le rappelle Benoît Wibaux, coordonnateur de la plateforme : « Ce dossier ne propose pas un chemin tracé ni une recette toute faite, mais des axes à explorer en fonction des besoins et des possibilités de chaque collectivité. » Cette approche évite le solutionnisme technologique simplificateur, qui pourrait conduire à des effets rebonds ou à des maladaptations. Ce dossier propose donc un large éventail de leviers pour permettre à chaque collectivité d’adapter sa stratégie en fonction de son contexte spécifique. La sobriété hydrique est avant tout un enjeu politique et doit donc s’appuyer en premier lieu sur un engagement de même nature.

Sept axes d’adaptation sont abordés, illustrés par plus de 40 actions concrètes et des retours d’expérience provenant de différentes régions de France et du monde. Cette sélection d’une centaine de références offre une précieuse source d’informations pour les acteurs publics souhaitant déployer des mesures de sobriété sur leur territoire et atteindre l’objectif de 10 % d’économie d’eau fixé par le Plan Eau et le plan stratégique du Comité de Bassin Adour-Garonne.

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